İ Andalousie, Andalucίa !
Quitter les vertes prairies du Poitou et rejoindre les plaines ocres d’Andalousie, quel rêve magnifique ! 44 voyageurs sont prêts à partir avec leurs sacs, leurs valises, que sais-je, leurs doudous pour un trajet de 18H. En route, les panneaux annoncent des lieux que tous connaissent : Bordeaux, Burgos, Madrid jusqu’à GRENADE. İ GRANADA ! A peine un pied par terre qu’il se met à pleuvoir. Cette pluie, Grenade l’attend depuis 3 mois. Serait-ce un bon présage ?
Il est tôt et Benjamin, Consul Honoraire de France, nous conduit au Cafe Fútbol, dans un vieux quartier où nous dégustons un chocolate con churros. Quel délice de plonger ces churros, tout juste sortis du four, dans ce chocolat crémeux et épais… Quelques heures plus tard, nous rencontrons nos hôtes : des familles attentionnées qui tous les jours préparent de bons petits plats et des bocadillos pour le pique-nique. L’après-midi nous pénétrons dans l’imposante cathédrale de Grenade et près des tombeaux des rois qui ont fait l’Espagne. Tout est immense, précieux, impressionnant. Nous sommes sur les pas d’Isabelle la Catholique ; c’est sûr, cette première nuit en Espagne nous promet de beaux rêves.
Le lendemain, nous nous préparons pour l’ascension en car vers les villages blancs. Après chaque virage, une vue unique nous attend : la Sierra Nevada, el Mulhacèn, ce pic enneigé, les villages blancs, un vrai régal, pour les yeux cette fois. Nous découvrons Soportujar avec ses sorcières et drôles de sculptures, Pampaneira, Capileira avec leurs rues pavées et leurs maisons aux murs blanchis à la chaux et enfin Trevélez, célèbre pour ses jambons que nous goûtons et achetons. Après trois jours, nous en voulons encore plus, alors nous allons déambuler dans les rues de Grenade. Nous gravissons ces ruelles escarpées jusqu’au vieux quartier de l’Albaicin où nous attend Youenn, ce guide breton adopté par Grenade qui nous fait partager ses connaissances et son enthousiasme.
Ensuite, nous nous rendons au Sacromonte, pour rencontrer les gitans qui résident sur cette colline et nous écoutons leurs explications sur cette culture séculaire. Plusieurs de nos élèves osent alors poser des questions en espagnol ! L’après-midi est dédié aux jardins du Generalife, encore une autre colline à gravir : l’Alhambra. C’est un lieu frais, raffiné où il fait bon se promener et prendre son temps en haut des tours qui surplombent la ville, admirer le panorama, regarder la Sierra au loin. Le soir, nous assistons à un spectacle de Flamenco, chant, guitare, danse, nous sommes conquis.
Notre dernier jour, nous le passons auprès des familles et dans le petit train qui nous mène à travers les rues de Grenade que nous connaissons. Nous aussi, comme la légende de Boabdil, nous nous retournons une dernière fois sur cette ville que nous aimons. Il est temps de partir, alors en cadeau, nous offrons à nouveau la pluie à cette ville qui en a tant besoin. Une fois dans le car, les grands taureaux noirs qui longent la route veilleront sur nous jusqu’à la frontière et nous laisseront rejoindre les vertes plaines du Poitou.